Inutile ici de rappeler une énième fois à quel point le long courrier a souffert et souffre encore, c’est naturellement une triste évidence.
“Les quarantaines imposées par certains pays, la situation catastrophique des Amériques (Latine + USA) et la fermeture des vols internationaux font que le secteur aérien et les professionnels du tourisme vivent la pire des crises jamais affrontée par le secteur.”
G. Zaffaroni – Président de WAG.travel
L’idée a donc été d’étudier spécifiquement si la tendance se rencontrait également sur la fréquentation des sites web, en observant les comportements des internautes sur ces destinations long courrier. Sans surprise, les longs courriers subissent mécaniquement une baisse de fréquentation sur les sites web.
En moyenne sur l’ensemble des internautes suivis, on observe en France et à l’international que le pourcentage de visites sur les pages proposant des voyages en France varient de +7% à +10% et à contrario les pages proposant des voyages en Afrique ou en Amérique latine varient de -50% à -60%.Ces phénomènes sont observés sur des sites web qui vendent majoritairement des voyages à l’étranger.
On note malgré tout que certains internautes continuent de consulter ces longs courriers même connaissant l’impossibilité de voyager. Ceci semble être une donnée intéressante. Le même phénomène était observable lors du confinement sur les destinations Europe et on a pu observer que, malgré le confinement, certains internautes continuaient de consulter les pages Europe des sites internet.
Or, dès l’ouverture des frontières européennes, on a assisté à une reprise du trafic sur ces destinations. En effet, nous avons pu constater que les fréquentations pour les pages EuropOr, dès l’ouverture des frontières européennes, on a assisté à une reprise du trafic sur ces destinations. En effet, nous avons pu constater que les fréquentations pour les pages Europe augmentent après le confinement contrairement à toutes les autres pages long courriers qui continuent de diminuer.
Ainsi, la diminution sensible mais pas totale pourrait présager d’un retour en force du long courrier une fois la période critique passée. Naturellement le plus gros problème reste d’évaluer le temps que durera la crise, notamment avec le regain de vigueur de la circulation du virus ces dernières semaines d’août 2020. Rappelons que certaines régions du monde sont toujours au plus fort de la crise.
Ce décalage observé entre les pics épidémiques d’un continent à l’autre risque également d’entretenir durablement la propagation du virus. Quand la crise battait son plein en mars avril en Europe, les USA et l’Amérique latine n’étaient pas trop impactés. Aujourd’hui le phénomène est inversé….
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